beouf le blog: septembre 2007

vendredi, septembre 28, 2007

J'aimerais écrire des poèmes light,
j'aimerais même écrire des poèmes très light,
des poèmes super light,
des poèmes sans matière grasse,
des poèmes sans calorie,
des poèmes zéro pourcent
des vrais poèmes light,
consistants,
mais qui n'apportent rien,
de vrais poèmes 0%,
sans rien dedans,
que de la matière,
que de la matière 0%,
de la matière à mâcher sans rien dedans,
sans rien,
sans rien que de la matière à mâcher dedans,
de la matière 0% qui n'a rien dedans,
comme un poème chewing-gum super light,
de la matière molle 0%,
sans rien dedans que de la matière à mâcher,
à mâcher.

vendredi, septembre 21, 2007

Le soir,
des fois,
aussi,
j'observe les coleoptères,
y en a des gros qui viennent tourner à l'intérieur,
je sais pas pourquoi ,
ils sont à l'extérieur et ils vrombissent comme des gros coleoptères avec leur vol maladroit
et ils passent d'un coup à l'intérieur, par la fenêtre, et ils tournent avec leur gros vrombissement maladroit de gros coléoptère qui ferait mieux d'être à l'extérieur,
et puis ils se prennent dans un rideau,
et ils ne bougent plus pendant un moment,
ils grattent un peu avec leurs pattes et grimpent un peu aussi en s'accrochant au rideau pour arriver jusqu'en haut et ils bougent plus à nouveau,
faut pas se moquer des coléoptères,
moi aussi des fois j'ai envie de grimper au rideau comme ça de m'accorcher et de grimper doucement au rideau pour avoir l'impression d'aller à l'extérieur, m'accrocher au rideau pour grimper vers l'extérieur,
et d'arriver vers le plafond et de me laisser tomber,
comme un con,
de me laisser tomber du plafond pour rebondir sur mes pattes et puis pour vrombir à nouveau comme un gros coléoptère à l'extérieur qui vrombit lourdement et qui des fois se prend dans un rideau et qui s'accroche et grimpe doucement et qui s'accroche au rideau pour se laisser tomber du plafond et rebondir comme un coléoptère qui vrombit lourdement et qui vole avec son gros vrombissement et qui se prend dans les rideaux quand il est à l'intérieur pour aller à l'extérieur, et qui se laisse tomber du plafond pour vrombir à nouveau et sortir de l'intérieur et trouver l'extérieur pour vrombir à l'extérieur au lieu de vrombir à l'intérieur,
comme un coléoptère vrombit lorsqu'il vrombit,
lourdement,
et puis y a d'autres fois,
j'écrase les mouches.

Autoportrait de ces quinze derniers jours
(Pour répondre aux mots clés de Mauricette et ses ouvre-boites)

nid de poule
grosse langue
fan de boeuf
oiseau qui court vite
poème anorexique
balai du coiffeur
cerveau qui tourne à vide
petite mouche de cuisine
je suis un steak
nids bleus
bien faire le ménage
boeuf bourguignon
liste dans le caddie
élever un boeuf
fabriquer un matelas pneunatique
oiseau qui vole pas
que faire avec des surgelés
fornica truc de pose
photo oiseau qui vole
poésie langue de boeuf
j'ai mangé du poulet ?
petit trou
bulles de chewing gum
arrêter le staek haché
blog céréales
faire sêcher le boeuf
j'ai une grosse bouche
café sans bouger
gros trou
un bol de café
beau ballon pas cher
panse de vache
poème placard
poisson avec des bras

mercredi, septembre 19, 2007

Des fois, le soir,
très tard dans la nuit ou très tôt le matin,
j'me prends à regarder les bulles,
les grosses bulles au fond de la baignoire ou les petites bulles du liquide vaisselle dans l'évier qui vient de s'évider,
et je trouve qu'elles sont belles ces bulles que je regarde le soir très tard éveillé ou le matin très tôt avec leurs reflets argentés et leur petit air légèrement ondulé, souple et argenté,
leur petit air de bulle toute molle et fragile,
toute bulle prête à éclater au fond de l'évier, au creux de la baignoir, au creux de l'évier,
alors j'aime bien les regarder de près, les regarder de très près et me rapprocher en penchant la tête au plus près du fond du fond de l'évier, de la baignoir, et les regarder de près et d'avoir l'impression de me voir dedans, de me voir dedans leur reflet ondulé et légèrement argenté, et de les regarder de près je me sens moi aussi dans une bulle ondulée qui glisse un peu et qui roule avec ses petits reflets toujours déformés et son air pas rond qui glisse et qui déforme un peu et je me dis que c'est beau une bulle, même une bulle de liquide vaisselle, une petite bulle de rien du tout prête à éclater qui se colle au petit trou de l'évier,
et puis d'un coup je pense aux frites,
et je me dis que les frites c'est vraiment différent des bulles,
que ça n'a même presque rien à voir avec les bulles, et je leur dis aux petites bulles qu'elles n'ont rien à voir avec les frites, et qu'elles sont vraiment légères, elles, prêtes à éclater aussi, mais légères et déformantes, et belles avec leur petit reflet argenté et légèrement ondulé,
ondulé comme le reflet doré des frites,
des petites frites qui s'accrochent elles aussi au fond du fond de l'évier, et qui dépassent encore légèrement du trou du petit trou du fond de l'évier, qui nagent encore un peu déforméés argentées toutes dorées ondulées au milieu des bulles avant de s'enfoncer comme des petites frites au fond d'un évier,
et je leur dis aux petites frites qu'il faut faire attention et qu'il ne faut pas tomber dans le petit trou de l'évier même si elles se sentent lourdes et quand même belles avec tous leurs reflets dorés et argentés et leur petit air ondulé à cause des bulles,
je leur dis,
et puis je finis par aller me coucher très tard le soir ou par aller travailler très tôt le matin,
et j'entends plus parler de bulle et de frite.

mercredi, septembre 05, 2007

Après manger,
je fais la vaisselle.
J'aime bien faire la vaisselle quand j'ai mangé quand j'ai bien débarassé quand j'ai bien nettoyé la table sur laquelle j'ai mangé,
comme ça je me dis que si je fais la vaisselle tout sera propre et rangé,
alors je remplis l'évier d'eau tiède en tournant à la fois le robinet à pastille rouge pour le chaud et l'autre bleu pour le froid, tout en gérant le flux de l'un et de l'autre pour obtenir une eau suffisamment chaude pour bien dégraisser les plats et les couverts, mais pas trop pour ne pas se brûler les doigts,
tiède,
tiède un peu chaud,
et quand le bac est rempli au premier tiers je me saisis du liquide vaisselle de ma main la plus proche, et j'en verse un léger filet par une simple pression sur le bidon, juste au niveau de l'arrivée d'eau dans l'évier, pour voir les bulles de l'eau devenir petit à petit mais très rapidement de la mousse,
de la mousse qui dégraisse et qui lave,
de la belle mousse senteur agrumes qui lave et qui sent bon,
et quand l'évier est rempli aux deux tiers de sa capacité avec sa mousse qui déborde des deux tiers, je place délicatement les verres et les couverts que je frotte délicatement ou vigoureusement avec une éponge avant de les placer dans le bac adjacent et laissé libre afin de les rincer à l'eau froide cette fois robinet bleu et de les déposer tout propres tout brillants encore un peu mouillés trempés brilants chauds froids sur la partie de l'évier qui permet de les faire sécher, facilement reconnaissable grâce à ses sillons légèrement inclinés vers le bac et permettant par là l'évacuation de l'eau,
les verres sont posés à l'envers et les couverts en vracs sur le côté,
viennent alors les assiettes, suivant toujours le même trajet bac à mousse frottage éponge rinçage robinet bleu bac vide empilage séchoir,
puis les poêles et casseroles,
et puis quand c'est tout propre tout brillant bien empilé sans danger sur l'évier, j'attends patiemment que ça sêche,
et puis d'autres fois,
je mets tout au lave-vaisselle.


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