De même qu'il existe une poésie crue et une poésie cuite,
(la poésie crue n'étant pas cuite,
ce qui ne veut pas dire "pas encore cuite" : elle n'est pas cuite du tout, c'est tout, et en tant que poésie crue ignore qu'elle peut être cuite ;
tandis que la poésie cuite n'est plus crue, l'a peut-être été mais ne l'est plus, et selon divers degrés de cuisson définissant plus ou moins les seuils de passage du cru au cuit,
sans pour autant en déduire que la poésie crue ignorerait qu'elle est crue par la raison même qu'elle ne saurait pas qu'elle peut être cuite :
la poésie crue est crue autant que la poésie cuite peut être cuite)
de même il faut convenir de l'existence d'une poésie archicuite.
Si la poésie crue
est crue,
et la poésie cuite
cuite,
la poésie archicuite est archicuite :
ce qui ne veut pas dire qu'elle est trop cuite.
Elle est simplement archicuite.
La poésie crue est dure comme la poésie cuite est tendre et la poésie archicuite
molle
et pâteuse,
pas onctueuse : molle et pâteuse,
presque informelle.
2 Comments:
"Ou bien une femme folle verte regarde un boeuf, ou bien un Zorl affamé boit Billancourt."
Je ne sais pas si les boeufs sont des clowns-éthiques et les beoufs des peuples indigènes ou l'inverse...
Enregistrer un commentaire
<< Home