beouf le blog

mardi, juin 20, 2006

A force de manger des pâtes,
je me demande si je ne suis pas moi-même devenu une grosse pâte,
toute molle et toute collante,
un joli plat de pâtes,
bien cuites,
je me demande si je ne suis pas en train de devenir un vrai plat de nouilles,
j'ai le cerveau tout collant,
complétement tout collant,
à force de manger des pâtes,
complétement,
comme une passoire de spaghetti bien cuits encore chauds tout fumants tout collants,
bien amidonnés,
complétement pâteux,
à force de manger des nouilles,
j'dois avoir la même séquence ADN qu'un spaghetto,
qui s'enroule comme ça autour de la fourchette,
qui s'enroule et s'enroule,
comme ça,
dans sa petite séquence d'ADN,
qui s'enroule dans mon cerveau,
tout seul tout pâteux autour de la fourchette,
tout collant,
la même séquence molle de l'ADN d'une nouille toute dure qui est devenue toute molle,
et qui s'enroule dans mon cerveau,
quand je mange mon plat de pâtes,
qui s'enroule autour de ma fourchette,
et se déroule dans mon cerveau de beouf qui mange des pâtes à longueur de journée,
qui déroule sa petite séquence d'ADN et qui s'enroule dans mon cerveau de petit veau qui mâche des pâtes molles pour se ramollir le cerveau,
pour enlever tout le dur du cerveau,
tous les segments durs du cerveau du veau qui mange des pâtes,
comme ça,
avec sa petite fourchette,
qui est toute dure elle,
qui n'a pas la petite séquence d'ADN de la petite pâte molle,
et qu'il ne faut pas manger pour éviter les séquences dures qui s'enroulent dans le cerveau,
et qui restent dures,
pas comme mon spaghetto,
qui s'enroule dans mon petit cerveau de veau,
comme un beouf tout mou,
un vrai plat de nouilles.


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