beouf le blog: octobre 2005

dimanche, octobre 30, 2005

Arriver à rentrer, une fois qu’on est sorti, c’est un drôle de problème.

Je veux dire : avec ma voiture.
Je ne suis toujours pas rentré avec ma voiture.

Je ne suis toujours pas rentré.

vendredi, octobre 21, 2005

En fait, je n'ai pas d'autoradio dans ma voiture.

Là, je suis dans ma voiture.
Avec mon autoradio qui ronronne à l'arrière.
Et je conduis.

Pas trop.
Mais un peu quand même.

Faut le savoir.

C'est tout.

j'ai une voiture.
je fais un tour avec ma voiture.

Je vais faire un tour avec ma voiture.

Je rentre dans ma voiture je mets le contact de ma voiture je branche l'autoradio de ma voiture et je vais faire un tour avec ma voiture.

je ne suis pas un oiseau
je ne suis pas un boeuf
je ne suis pas une carotte

etc..

Mais je suis un oiseau mais je suis un boeuf mais je suis une carotte

etc..

... comme il est facile aussi de dire qu'on n'existe pas
quand on existe encore...

biensûr quand je dis je mange trop je mange pas trop
biensûr quand je dis je c'est pas je
biensûr quand je dis mange je mange pas
bien sûr quand je dis trop c'est pas trop

Mais je mange trop, c'est tout.

C'est sûr.

C'est tout ce que je veux dire.
C'est suffisant.

samedi, octobre 08, 2005

J’mange trop.
J’veux pas dire là par exemple je viens de m’enfiler quatre carrés de chocolat + un verre de rouge.
Besoins nutritionnels évidents.
Superflus – superflux.
Et puis avant une assiette de bœuf bourguignon avec des pâtes, des pâtes, des pâtes, et puis du rouge dans la sauce bourguignonne du bœuf, du rouge avec les pâtes, du rouge avec le rouge dans le verre de rouge qui se mange avec les pâtes de la sauce bourguignonne du bœuf.
Et puis avant de la salade avec de la vinaigrette.
Et puis avant du poisson avec de la sauce au beurre noir. Et du riz. Du riz. Plein de riz. Plein de grains de riz avec des pâtes et du blé.
De la farine.
Des sels minéraux. Du blé.
Qu’est-ce que j’ai pu en bouffer du blé.
Plein de blé.
Et puis des lentilles. J’ai mangé plein de lentilles.
Avec des carottes.
En rondelles, en julienne, en tranches.
Oui, en tranches de carotte, qu’est-ce que ça peut faire ?
Demain si je veux je suis une carotte. Une carotte qui pousse dans un jardin. Avec sa queue. Avec ses poils. Avec son air con de carotte et son clac quand on la tire du sol. Une belle carotte. Une carotte d’âne. Une carotte toute molle qu’est-ce que ça peut foutre ?
Une vieille carotte toute ratatinée au fond du frigo ou une belle carotte bien fluo ronde nette dentelée bien cuite archi cuite encore fumante tout droit sortie du pot-au-feu dans la soupe clac le petit bruit quand on la tire du sol.
Une carotte à la con.
Dans un kilo de carottes.
Dans un sachet de cinq kilos de carottes.
Bien calibrées.
Au milieu de kilomètres de sachets de cinq kilos de carottes.
Eh bien moi, petite carotte, je me marre.
Je me marre moi-même dans mon sac avec mes copines carottes qui sont comme moi clac calibrées belles carottes dans leur sac et qui se marrent aussi comme ça en elles-mêmes dans leur sac.
Sacs à carottes.
Sacs de carottes bien calibrées.
Avec des trous pour respirer.
On respire quand on est calibrée. Quand on est calibrée en sac de cinq kilos. Et qu’on attend comme ça dans son sac avec des trous avec d'autres carottes bien serrées bien calibrées bien carottes elles aussi. Dans un magasin de carottes. Sur un étalage de carottes. Avec des sacs. Des sacs de cinq kilos de carottes. Bien calibrées orange fluo carotte. Dans des caisses de sacs de cinq kilos de carottes. Dans des containers de caisses de cinq kilos de carottes calibrées bien carottes. Qu’on met dans un autre sac avec d’autres carottes. Selon les définitions de la carotte. Les lois de la demande de la carotte. Les offres de la loi de la demande de carotte bien calibrée dans son sac de cinq kilos.

Et qui défilent dans mon frigo.

Clac le bruit à nouveau quand on tire la carotte de son sac de cinq kilos calibrée.

Mon sac bien calibré bien plié bien fin transparent éco bien carotte.
Avec des trous.
Qui traîne dans mon frigo.
Comme une carotte qui s'échappe du fond du bas fond du frigo.

Orange fluo – rouge cinabre – beouf.
Ratatinnée.
Floppy clac.

J’mange trop, c’est sûr.
Tout et n’importe quoi. N’importe quoi.

Demain je serai un boeuf.
Je serai de nouveau un boeuf.

J'suis un oiseau.

Un oiseau qui vole avec ses ailes qui vole comme un con qui vole avec ses ailes d’oiseau de con qui vole avec ses bras tendus comme s ailes de con qui vole pas
Mais reste là.
Comme ça.
Sans bouger.

Pourtant j’suis un oiseau.
Un oiseau à la con qui vole pas comme un con.
Un oiseau qui vole avec ses bras tendus.
Ses bras d’oiseau qui vole.
Ses bras d’oiseau qui plane.

Parce que j’suis un oiseau.
Et parce que je cours comme un oiseau.
Un oiseau qui bat des ailes comme un con avec ses bras,
Qui court, qui court, et qui décolle pas.

Un oiseau à la con,
Avec ses doigts tendus comme des ailes.
Qui plane, qui plane
Qui prend son élan
Et qui court et qui décolle
Comme un con
Les pieds bien au sol,
Tout en battant des ailes.

J’suis un oiseau.
Je sais que je suis un oiseau.
Un oiseau à la con.
Avec ses plumes et ses ailes à la con.
Un oiseau qui court
Qui court
Qui court et qui vole pas.

Qui vole quand même
Et qui vole pas.

Alors je tends mes bras.
Et je tends mes doigts
Et je cours et je cours et je cours encore plus vite
Et dans mon élan je lève une patte
Un peu plus haut
Et puis la deuxième patte un peu plus haut
Et puis la première patte encore plus haut encore
Et puis la deuxième patte encore un peu plus haut encore
Et j’cours encore plus vite
Et j’bas des bras encore plus fort,
Et j’lève les deux pattes en même temps
Et j’bas des bras.
Les doigts tendus comme un con.

Un vrai con que j’suis.
J’bas des bras dans l’air comme ça.
En courant.

Et j’suis là.
Comme un con.
J’bas des bras comme un gros con.
Un gros con d’oiseau qui bat des bras comme un con.
Et j’bouge pas.
Et j’décolle pas.

J’suis un oiseau.

Hier, renconté par hasard un gros cafard.
Failli marché dessus.
On a bien discuté.

lundi, octobre 03, 2005

Maintenant je suis un oiseau.
Je jure que je suis un oiseau. Alors je vole.
Je suis sûr que je vole.
D’ailleurs, je vole.
Je vole.
Je vole.
Je vole.

Là.
Comme ça.
Je prends mon élan.
Je cours je cours je cours.
Je bas des ailes.
Je bas des ailes en même temps que je cours.
Je bas des ailes. Je bas des ailes.
Comme ça.
Avec mes bras.
Mes bras qui battent dans l’air.
Mes doigts tendus.
Je bas des ailes en courant.
Je cours. Je cours. Je cours comme un con.
Je cours comme un gros con et j’bas des ailes avec mes bras.

Je cours. Je cours. Je cours de plus en plus vite.
Et j’bas des ailes de plus en plus fort.
Avec mes bras.
Mes doigts tendus.
Mes doigts serrés. Mes doigts palmés.
Et j’cours. Et j’cours encore.

J’sais bien qu’suis pas un oiseau.
Mais j’vole quand même.
Comme ça.
En courant comme un con.
Comme un gros con qui vole en courant comme un con.
Qui vole pas.

J’bas des ailes comme je peux.
Autant qu’je peux.
Je cours comme ça et j’décolle.
J’décolle un peu.
En descente.
J’décolle un tout petit peu.
Suffisamment.
Suffisamment peu.
Suffisamment peu pour être un oiseau.
Un oiseau qui vole.
Avec ses bras.
Avec ses doigts tendus.
Comme ça.
Comme un gros con d’oiseau qui vole avec ses bras tendus.
Un gros con d’oiseau qui plane.

Parce que je suis un oiseau.
Parce que maintenant je suis un oiseau.
Un oiseau qui court,
Qui court
Et qui bat des ailes,
Comme un con.
Comme un vrai con qui vole dans le ciel.
Un vrai con au milieu des nuages avec ses doigts tendus.
Parce que je vole.
Je vole comme un oiseau qui vole comme un con qui vole comme oiseau.

A peu près.

J’consomme trop, mais je fais attention.
J’mange équilibré.
J’ai une alimentation saine, pour tout dire.
Taux de glucide et de protéine à l’appui.
Taux de consommation énergétique à l’appui.
Taux de consommation de pétrole à l’appui.
Taux de consommation d’électricité à l’appui.

Alors je consomme encore.
Pour être dans les taux.
Pour faire partie des taux.

Des taux de croissance par exemple.

Des taux.
Des taux.
Des taux.


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